Depuis toujours, la pierre est une valeur refuge, un investissement sécuritaire quelle que soit la période de troubles. A Paris, le marché immobilier reste tendu et n’est pas affecté par les mouvements sociaux de ces derniers mois.

Dans cet article, nous vous présentons les derniers chiffres publiés par les notaires de France, illustrant les ventes réalisées au cours de l’année passée (de février 2018 à février 2019). Ces chiffres sont des moyennes à considérer avec précaution.

  • Un marché dopé par des taux toujours aussi bas

La banque centrale européenne (BCE) continue de proposer des taux historiquement bas, ce qui permet aux banques de maintenir des conditions de crédit très favorables. La plupart des banques acceptent désormais d’octroyer des crédits à moins de 1.5% hors assurance sur 20 ou 25 ans, parfois même sans apport personnel.

  • Volume des transactions immobilières

En 2018 en France, les notaires ont enregistré 970 000 transactions immobilières. Soit 2000 de plus qu’en 2017 ; qui était déjà une année record. On prévoit 950 000 transactions immobilières pour 2019 ;

Entre décembre 2018 et février 2019, 41 410 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France, une hausse de 4 % par rapport à la même période l’année précédente.

C’est 19 % de plus que la moyenne annuelle des dix dernières années.

A Paris intramuros, le marché est très tendu. Il y a peu d’offres et des prix sont élevés.  Le nombre de ventes a diminué de 4 %. La Petite Couronne reste stable pour les appartements, mais on note une augmentation de 4% des ventes de maisons. En revanche, le nombre de transactions augmente de 15 % pour les appartements et de 8 % pour les maisons en Grande Couronne. Les exilés parisiens s’y réfugient pour trouver plus d’espace. Le marché est plus fourni et les prix moins élevés. En effet, pour le même prix, vous aurez une pièce en plus en Grande Couronne qu’en Petite Couronne.

  • Les prix continuent de grimper

Depuis mi-2015, les prix ne cessent d’augmenter. En 2018, sur l’ensemble du territoire national, on a constaté une hausse des prix de l’ancien de 3,2 %. Selon les notaires de France, 45 % des départements connaissent une hausse du prix des appartements, 40 % affichent une baisse, 15 % restant stables. Parmi les villes en hausse : Paris, Nantes, Rennes, Lille, Lyon et Bordeaux

  • Zoom sur les prix à Paris et en Ile de France

Selon MeilleursAgents.com au 1er mai 2019, le prix moyen du m² en Ile de France est de 6 349 €. On remarque une augmentation de 4,4% (4,7% pour les appartements et 3,8% pour les maisons) en un an.

Ce phénomène est particulièrement important à Paris, où l’on constate une hausse de 6,4 % par rapport à l’année dernière, mais aussi en Petite Couronne (respectivement 4,4% pour les appartements et 5,9% pour les maisons et en Grande Couronne (0,4% pour les et 2,8% pour les maisons).

Les notaires de Paris prévoient que ce rythme de croissance devrait se maintenir autour de 6,5% l’année prochaine.

En février 2019 le prix moyen au m² constaté des appartements anciens intra-muros est de  9.670 €.

Selon, les statistiques des avant-contrats en cours, on devrait dépasser les 9.900 € en juin.

En dehors de Paris, la proche banlieue offre des tarifs plus raisonnables.

En petite couronne, le prix moyen du mètre carré est de 4 730 euros (5 790 euros dans les Hauts-de-Seine, 4 510 euros dans le Val de Marne et 3 480 euros en Seine-Saint-Denis.)

En s’éloignant encore davantage, le prix du m² peut être jusqu’ à 3 fois moins élevé qu’à Paris: 2970 euros en moyenne en Grande Couronne.

Les départements les moins chers sont la Seine-et-Marne (2 570 euros/m² en baisse de 0,7% sur un an), l’Essonne à 2 580 euros/m² (+ 0,5%) et le Val d’Oise à 2 680 euros/m² (+ 0,8%).

Le département des Yvelines, bien qu’assez éloigné de Paris, reste relativement cher, car il accueille des villes très cotées comme Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte, ou Le Vésinet : 3 780 euros par m² en moyenne, en hausse de 0.6% par rapport à l’année dernière.

Enfin, il est intéressant de constater que le prix au m² d’un studio est habituellement plus élevé que celui d’un appartement familial… En effet, 5m² de cuisine, de salle de bain ou de couloir dans un appartement familial ne sont pas valorisés de la même façon que 5m² à vivre dans un studio…

En Grande Couronne, moins il y a de pièces, plus le prix au m² est élevé : 3 700 € / m² pour un studio, contre 2 510€ / m² pour un 5 pièces soit pratiquement 50% de différence.

En Petite Couronne, le prix au m² diminue avec le nombre de pièces comme en Grande Couronne, mais il remonte pour les appartements de 5 pièces et plus, c’est aussi le cas dans Paris.

En effet, le prix au m² d’un 5 pièces coûte étonnement 3,7 % de plus (9 960 €/m2) que celui d’un studio (9 600 € / m²). Cela s’explique par l’architecture parisienne qui les rend, de fait, plus rares. Parmi les ventes réalisées en 2018 à Paris, 19% des appartements avaient 4 pièces et plus. De plus, ils sont souvent localisés dans les quartiers les plus chers, avec des prestations haut-de-gamme.